Récolte des maïs Estimer le risque foreurs de l'année suivante

Dans les maïs, en fin de saison, les larves de pyrales et de sésamies se protègent en restant dans la tige ou dans les épis où elles continuent à se nourrir avant d’aller hiverner dans la partie basse des tiges. Aurélie Morin, chef produits insecticides de DuPont prévient que « ces larves constituent un capital risque pour l’année suivante ». Elle conseille donc vivement d’effectuer un comptage pour évaluer la population présente et décrit la méthode à suivre.

Il faut réaliser le comptage sur un minimum de 25 pieds (5 placettes de 5 pieds choisis de manière aléatoire dans l’ensemble de la parcelle, en évitant les bordures de parcelle) et calculer le nombre moyen de larves par pied. Pour chaque pied, après dissection des tiges et des épis, noter le nombre de larves de pyrales et le nombre de larves de sésamies (pour vous aider dans votre reconnaissance, cliquez sur les liens).

Modalités de dissection :

• Dissection des cannes : à partir du pied de la plante coupée, séparer la plante en deux dans le sens de la longueur avec un couteau. Attention, porter des gants et couper vers l'extérieur.

• Dissection de l’épi : observer si l’épi semble attaqué, présence de trous dans les grains ou de déjections. Si c’est le cas, cassez l’épi pour pouvoir identifier la larve.

« Pour avoir une bonne représentativité du risque à l’échelle du département, voire de la région, nous vous invitons à nous envoyer vos résultats à l’adresse suivante : pauline.lequinquis@dupont.com en mentionnant le lieu de prélèvement, le code-postal, le nombre moyen de pyrales et de sésamies par pied et épi. Ces données seront intégrées à nos résultats de prélèvement sur Evalio AgroSystems, outil de suivi des populations de ravageurs. Pour accéder à l’ensemble des éléments de votre département ou région, il vous suffira de créer votre compte Evalio AgroSystems à l’adresse http://evalio.dupont.com/evalio/fr_FR/.

En suivant ce protocole de comptage, vous estimerez de manière simple et rigoureuse le risque foreurs dans vos maïs pour la saison prochaine. »

Aurélie Morin rappelle que les résultats de ces comptages vont souvent à l’encontre des idées préconçues. « En effet, en 2014, le nombre de chenilles dans les cannes à la récolte était en recrudescence dans le Sud-Ouest alors que visuellement les dégâts de verse étaient beaucoup moins importants que l’année précédente. D'où l'intérêt du comptage en fin de saison pour avoir une vision réelle du risque. »